La déclaration de la mission du fonds

Le Club africain de discussion continue son travail : le 10 juin 2019 sa deuxième réunion a eu lieu. Les sujets discutés ont été la position actuelle et l’avenir du Congrès national africain, le parti sud-africain au pouvoir.

Plusieurs experts ont pris part à l’évènement. Ainsi, la communauté des entrepreneurs a été présentée par le président de la direction de l’Union « Africa Business Initiative » Nataliya Zaiser ; l’associé junior à BSC Serguei Kopylov et le chef du département du commerce extérieur à IONOV TRANSCONTINENTAL Nikita Komarov. La corporation des consultants politiques a été représentée par le directeur du Centre de l’intégration eurasiatique Konstantin Dolgov ; le responsable du projet du Centre international anticrise Yulia Afanassieva ; le directeur adjoint de l’Institut de l’histoire et de la politique de l’Université d’Etat de Moscou Vladimir Chapovalov ; le directeur général du Centre des études géostratégiques à Belgrade Dragana Trifković et le politologue britannique Clifton Ellis.

Les employés de l’Institut de l’Afrique de l’Académie des Sciences de Russie ont eux-aussi pris part à la discussion, y compris la responsable du Centre de l’histoire et de l’anthropologie culturelle Valentina Gribanova et le chef du Centre des études de l’Afrique australe Andrei Tokarev. Le conseiller de l’ambassade du Soudan docteur Mohamed Ali a également pris part à la réunion. Les organisations publiques ont été représentées par le vice-président du Comité international pour la défense des droits de l’homme Aleksandr Ionov et le chef du département de l’interaction avec la société experte du Mouvement panrusse « Pour les actions concrètes » Maksim Bardine.

C’est Aleksandr Malkevitch qui a assumé le rôle du modérateur de la réunion.

Un nombre de questions ont fait l’objet de la discussion : les élections législatives en Afrique du Sud et leur impact sur l’état des choses dans le pays. La campagne électorale passée a été analysée du point de vue des technologies politiques utilisées et de l’intervention des forces extérieures. Une attention importante a été accordée aux perspectives du développement du BRICS en termes de la participation de l’Afrique du Sud dans cette organisation. Les participants ont aussi procédé à la discussion dynamique du sujet du renforcement des contacts entre l’Afrique du Sud et la Fédération de Russie dans le contexte du sommet « Russie-Afrique » qui est prévu de se tenir en octobre 2019 à Sotchi.

Dans son discours, Nataliya Zaiser a éclairé le côté économique de la coopération entre la Russie et l’Afrique du Sud. Selon l’expert, on observe actuellement le renouveau de l’intérêt pour le travail dans les pays africains dans le milieu d’affaires russe ; pourtant, le nombre des projets d’entreprise lancés reste négligeable.

« Nous nous retrouvons toujours dans la situation où nous avons très peu de projets concrets avec l’Afrique. C’est-à-dire des projets qui seraient mis en place, documentés, travaillés dessus, où on collaborerait avec nos partenaires et d’où on tirerait du profit en fonction du secteur où ce projet existerait », a expliqué le chef d’Africa Business Initiative.

Le sommet « Russie-Afrique » serait un grand pas dans la réalisation du potentiel de la collaboration économique avec les pays du « continent noir ». Pendant le sommet un forum d’affaires et un forum public sont prévus de se tenir. Un des objectifs principaux du sommet, selon l’expert, est de montrer aux corporations russes publiques le soutien des initiatives d’entreprise conjointes au niveau des chefs d’état. Aussi, le sommet servira de plateforme de discussion dans un cadre multilatéral, ce qui a une importance particulière vu le développement des processus d’intégration et de globalisation.

Nataliya Zaiser a souligné que le développement des relations économiques avec l’Afrique représentait un défi qui devait être relevé à court terme. Elle a remarqué que l’Afrique était un continent en croissance rapide et que la coopération avec les pays africains ouvrait à la Russie la possibilité d’intégrer les secteurs technologiques de l’économie locale. Il est déjà temps de se trouver une niche sur ces marchés, car les producteurs russes seront obligés d’y recourir de toute façon, mais plus tard ils devront intégrer des schémas déjà formés, ce qui nécessitera des dépenses plus élevées et n’apportera pas de résultat si brillant.

Il a été note à part que l’Afrique du Sud et la Russie avaient peu de projets en commun malgré l’adhésion des deux pays au BRICS.

« Nous avons encore assez peu de projets avec l’Afrique du Sud malgré le format du BRICS. Nous avons des entreprises qui y travaillent… Par exemple, la compagnie « Renova » y a été présente pendant longtemps. Puis il y a « KAMAZ » qui livre des machines. Ce ne sont toutefois que des cas épisodiques si on parle du commerce à grande échelle. Je trouve qu’il reste beaucoup à faire dans le format du BRICS », a expliqué Nataliya Zaiser.

Le potentiel de la coopération des deux états peut et doit être expolité, surtout vu que l’Afrique du Sud pourrait devenir « le portail vers l’Afrique » pour les autres états-membres du BRICS.

L’alternance du pouvoir en Afrique du Sud, y compris par un coup d’état, n’amènera pas, d’après l’expert, à la sortie du pays du BRICS ou la rupture de ses relations avec les membres de cette organisation. Ni l’Afrique du Sud, ni les autres pays africains ne pourront pas rompre leurs relations avec la Chine ou l’Inde. Pourtant, les évènements pareils peuvent faire de sorte que la coopération économique sera effectuée dans un format bilatéral plutôt qu’au sein de la plateforme BRICS.

Yulia Afanassieva a présenté aux participants les résultats d’une vaste étude conduite en Afrique du Sud par un groupe d’experts sous sa direction. En récapitulant les résultats de l’étude, elle a remarqué que dernièrement les positions de l’ANC en Afrique du Sud avaient été fortement ébranlées.

Bien que le parti ANC se trouve au pouvoir depuis 1994, ses positions au cours des dernières années ont été fortement ébranlées. Et si aux élections précédentes l’ANC avait obtenu une large majorité, cette année le risque majeur pour le parti était de ne pas gagner 50% de voix. Ce n’est pas un risque dont seule l’opposition a parlé en l’exagérant, mais c’est une menace dont les membres de l’ANC se rendaient comte eux-mêmes », a raconté l’expert.

Le parti, selon elle, possède un nombre de « péchés typiques » d’une structure qui est continuellement restée au pouvoir et qui s’en est nourrie : elle se caractérise par la rigidité, la réticence aux changements et les défauts de la rotation de ses effectifs. Le rôle de l’ANC en tant qu’un ascenseur social a considérablement baissé : les jeunes Sud-Africains ne perçoivent pas l’adhésion au parti comme une garantie de la mobilité verticale. Le parti est déconnecté de ses électeurs, les mécanismes des informations en retour ayant été mis en place uniquement pendant la période électorale. Mais pour la plupart, ils étaient réduits à l’organisation des manifestations publiques qui avaient un caractère plutôt ludique.

Le problème de la corruption reste pertinent pour l’ANC.

« Il [le problème de la corruption] est assez évident. Le grand scandale lié à la démission de Zuma et « l’interception » du pouvoir dans le pays, la soi-disant « commission Zondo » qui a enquêté plusieurs fonctionnaires accusés de corruption, le népotisme, les problèmes de rotation verticale et horizontale lorsque des personnes tout à fait inattendues parvenaient aux postes ministériels, c’est-à-dire des gens sans éducation ni l’expérience de travail adéquate : tout cela sont les maillons de la même chaine », a indiqué Yulia Afanassieva.

En même temps, le parti rappelle beaucoup « une maison divisée en elle-même » : elle contient plusieurs fractions en conflit les unes avec les autres, ce qui fait que les décisions sont prises après de longues négociations.

En conséquence, aux dernières élections législatives l’ANC a à peine obtenu 50% des voix électorales. Selon l’expert, la raison principale en est l’incapacité de la direction du parti de se rendre compte des problèmes que le parti avait accumulés.

La croissance de la déception des Sud-Africains par l’ANC a provoqué la hausse du soutien des partis d’opposition. L’alliance démocratique a obtenu 21%, les radicaux du parti « Combattants pour la liberté économique » ont eu 11%. Le soutien des partis minoritaires a aussi augmenté. Dans ce contexte, l’ANC a présenté le pire résultat électoral en 25 ans.

En complétant le discours de sa collègue, le politologue Aleksandr Tyrtklevitch a indiqué qu’un nombre important de jeunes Sud-Africains (environ 6 millions) se sont abstenus de voter ayant refusé de s’enregistrer pour l’élection. Au cas où les concurrents de l’ANC avaient prêté plus d’attention à la mobilisation de cette audience, les résultats pour le parti au pouvoir auraient pu être encore plus déplorables.

En analysant les raisons technologiques de la crise électorale de l’ANC, Yulia Afanassieva a accordé l’attention au faible travail du parti dans les réseaux sociaux. Cette thèse est confirmée par le nombre d’abonnés aux leaders des partis principaux sur les réseaux sociaux. Julius Malema, chef des « Combattants pour la liberté économique » a 2 millions d’abonnés, le leader de l’Alliance démocratique en compte environ 1 million. Tandis qu’il y a seulement à peu près 500 milles personnes abonnés à la page de Cyril Ramafosa. La qualité et la fréquence des publications sur les ressources du parti restent à désirer. En outre, le site officiel de l’ANC a été bloqué à cause de dettes.

Les messages idéologiques de l’ANC ont été repris par ses adversaires, dont les représentants des partis qui avaient soutenu des positions radicalement différentes. En même temps, on poussait les thèses « volées » jusqu’à l’extrême. Par conséquent, l’orientation idéologique et le programme électoral ont quasiment perdu leur rôle du marqueur permettant de différencier les partis.

En évaluant les perspectives de l’ANC, Yulia Afanassieva s’est dit persuadée que pendant les prochaines élections les partis politiques majeurs maintiendront les positions conquises. En même temps, les petits partis pourront « voler » une partie des voix des électeurs présents de l’ANC (celui-ci est largement composé de la population rurale et celle des petites villes connaissant mal les alternatives au parti au pouvoir). Comme quoi, l’ANC ne pourra pas obtenir même la moitié des voix aux élections législatives, ce qui engendra une crise politique systémique.

L’expert a constaté la présence de problèmes dans le système sud-africain des partis en général. Toute discussion politique dans le pays se réduit finalement à la question raciale, et chacun des partis existants a choisi une position concernant sa solution. Les idées de la création d’une « nation arc-en-ciel » sont passées au second plan. En même temps, les jeunes font preuve de la réceptivité déclinante à la rhétorique construite autour du problème racial. La génération plus âgée est nostalgique de l’époque de l’apartheid qui est perçue comme une période plus stable, sécurisée et économiquement bienveillante. Pourtant, la plupart des partis ignorent cette tendance. En conséquence, une « fenêtre de possibilités » s’ouvre pour de nouveaux partis politiques aux élections législatives prochaines.

L’expert a également noté la présence d’une menace de coup d’État. Dans un passé récent, sous le règne de Jacob Zuma, l’Afrique du Sud a déjà tenté d’organiser un renversement violent du pouvoir. La veille de la campagne électorale, cette menace avait également été mise à jour. Les habitants de l’Afrique du Sud sont régulièrement confrontés à des manifestations de corruption, le taux de criminalité dans les rues reste élevé, le mécontentement des citoyens provoque une augmentation des tarifs des services publics. Les problèmes mentionnés ont conduit à plusieurs reprises à des manifestations sociales et les grands partis d’opposition ont essayé de le « monter », cependant, sans succès.

Quant aux perspectives de l’Afrique du Sud dans le cadre du BRICS, Yulia Afanassieva a noté le niveau assez bas de sensibilisation des Sud-Africains à propos de l’organisation. Ce n’est qu’après le sommet du BRICS de 2018 à Johannesburg que le nom de l’organisation est devenu plus ou moins connu.

Plusieurs ONG liées d’une façon ou d’une autre exercent leur activité sur le territoire sud-africain. Cependant, ils interagissent majoritairement avec des fonctionnaires, hommes d’affaires, activistes et son peu connu par la population locale.

Parmi les partis politiques principaux seul l’ANC tient une position concrète concernant le BRICS, reconnaissant l’interaction avec l’organisation en tant qu’un des priorités de sa politique extérieure. La coopération avec le BRICS convient mal au programme de la politique extérieure des « Combattants pour la liberté économique » fonde sur les principes du panafricanisme. « L’alliance démocratique » essaye de conformer sa politique extérieure a celle des Etats-Unis dont les autorités soutiennent traditionnellement ce parti.

Au-delà du cadre des discours des speakers principaux une discussion houleuse a eu lieu, dont les sujets ont été les suivants :

– le niveau de la menace d’une « révolution colorée » ;

– le niveau de la liberté de la presse en Afrique du Sud ;

– la pertinence de la question de la « réforme foncière ».

Konstantin Dolgov, en évaluant les chances de l’opposition pour une « révolution colorée », a mis en exergue le potentiel des « Combattants pour la liberté économique ».

En évaluant les chances de l’opposition pour l’organisation d’un « coup d’État coloré », Konstantin Dolgov a mis l’accent sur le potentiel des « Combattants de la liberté économique ». Selon lui, le nombre de factions de ce parti au Parlement est suffisant pour rendre sensible le vote contre toute initiative du parti au pouvoir. De même, le nombre de « combattants » parlementaires permet d’organiser des démarches symboliques – le départ collectif de la réunion, grève de la faim, etc. En outre, ils ont la possibilité de prononcer un ordre du jour antigouvernemental de la tribune parlementaire. Selon l’expert, tout cela transforme ce parti en une « Start-up prometteuse » pour les États-Unis.

Konstantin Dolgov a également exprimé son désaccord avec l’opinion de Yulia Afanassieva selon laquelle les « Combattants », en tant que structure ultrapatriotique, ne peuvent pas aller vers une alliance avec les États-Unis. À titre d’argument, le chef du centre d’intégration eurasienne a évoqué l’expérience yougoslave lorsque Washington a organisé le renversement de Slobodan Milosevic par les mains de nationalistes serbes. L’expert a également fait appel à l’expérience de l’utilisation du parti nationaliste Freedom pour promouvoir les intérêts américains en Ukraine.

Le coordinateur de l’agence d’Ingénierie sociale Anton Davidchenko a attiré l’attention sur le montant du financement des États-Unis de divers projets sur le territoire de l’Afrique du Sud. En 2017, seulement dans le cadre de l’Agence américaine pour le développement international, plus de 54 millions de dollars ont été alloués à des projets en Afrique du Sud. Le montant total des investissements en Afrique du Sud par cette agence a augmenté de 10% depuis 2010. Les fonds reçus des États-Unis assurent le travail de 170 organisations et de 3 chaînes de télévision en République.

Au cours du débat sur les mesures préventives contre la « révolution colorée », le politologue Aleksandr Tyrtklevitch a insisté sur l’absence de perspective des tentatives de blocage d’Internet et des médias d’opposition. Il a notamment évoqué l’indice mondial de la liberté de la presse de reporters sans frontières qui a pris la 31e place en 2019.

En réponse, Alexander Malkevitch a attiré l’attention sur la nature controversée des techniques utilisées pour établir ce classement. L’expert a souligné l’emplacement problématique de nombreux pays dans le classement. La Russie est située à 149 endroits – plus bas que le Cambodge, l’Algérie, le Myanmar, le Soudan du Sud, le Zimbabwe et l’Afghanistan. Dans le même temps, les compilateurs du classement ont placé le Cap-Vert à la 25e position et le Royaume-Uni à la 33e. Le Burkina Faso y occupe la 36e place et l’Italie la 43e, le Botswana, les Tonga et la Roumanie ont dépassé non seulement la Russie, mais aussi les États-Unis (48e).

En développant le sujet, Yulia Afanassieva a souligné que les médias en Afrique du Sud appartiennent traditionnellement aux hommes d’affaires blancs qui contrôlent les grands médias. Et donc, les médias de masse peuvent être appelés relativement indépendants du gouvernement, mais pas libres. Ils expriment principalement la position de leurs bénéficiaires, étroitement liés à l’opposition, y compris l’Alliance Démocratique qui cible principalement la minorité blanche, ainsi que les représentants de la classe moyenne et des grandes entreprises à la peau noire.

S’adressant à la question de la réforme agraire (c’est-à-dire de la saisie effective des agriculteurs blancs de leurs biens), Yulia Afanassieva a souligné que tous les principaux partis d’Afrique du Sud avaient inclus dans leurs programmes des promesses appropriées. Cependant, aucun d’entre eux n’a proposé de mécanismes spécifiques pour la mise en œuvre de la réforme. Dans le même temps, la situation autour de la « question de la terre » est sensible et va devenir encore plus sensible. Ce sera utilisé comme un outil de manipulation de masse.

L’expert a également souligné que le problème des attaques contre les agriculteurs africains était présenté par les médias russes sous une forme quelque peu déformée : la plupart de ces épisodes étaient de nature criminelle et non liés à des crimes motivés par la haine.

Aleksandr Tyrtklevitch a douté de la possibilité de la réforme agraire en Afrique du Sud. En tant qu’argument, il a cité les craintes des citoyens avant de répéter l’expérience négative du Zimbabwe. Le politologue a souligné que ces préoccupations jouent un grand rôle, puisque l’Afrique du Sud nourrit toute la région d’Afrique du Sud.

Le représentant de la Société agro-régionale Andrei Markin a souligné que des documents positionnés comme des projets de réforme agraire apparaissent déjà sur Internet et que beaucoup d’entre eux contiennent la thèse selon laquelle les terres confisquées ne seront transférées qu’aux Africains. L’expert a également appelé l’attention sur le fait que le président Ramaphosa avait promis à plusieurs reprises et publiquement la mise en œuvre de la réforme agraire. Face à la crise politique, il ne pourra pas ignorer ces promesses, ce qui fait de la saisie des terres des foreurs une question de temps.

Malgré les divergences dans certains points, les experts ont été solidaires dans l’évaluation globale de la situation actuelle. La Russie doit développer intensivement ses relations avec les États du « continent noir » et pour cela, il est nécessaire de réaliser pleinement le potentiel de BRICS. En outre, il est nécessaire d’intensifier les liens scientifiques, culturels, ainsi que l’interaction des organisations sociales et des médias. Grâce au renforcement des relations dans tous les domaines, un partenariat solide avec l’Afrique du Sud peut devenir le garant du succès de la mise en œuvre des « plans africains » pour la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil.

Pour atteindre ces objectifs, il existe une menace d’ingérence systématique des États-Unis et de leurs alliés dans les affaires africaines. Et la première étape pour éliminer cette menace devrait être, d’une part, l’établissement des relations entre la Russie et les États d’Afrique dans un format multilatéral, au niveau des chefs d’État et de gouvernement et d’autre part, l’intensification des recherches sur la situation sociopolitique dans les pays du « continent noir ».

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